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Lundi 2 octobre. Un jeune père de famille rancunier entre dans une classe et tire sur 5 fillettes, toutes âgées de 6 à 13 ans. Puis, il s'ôte la vie. Dans une lettre adressée à sa femme, il dit qu'il veut se venger d'un incident qui s'est produit 20 ans plus tôt... soit alors qu'il n'avait que 12 ans. Cet évènement survient 3 semaines après la fusillade du collège Dawson et surtout, à la suite d'une succession de tueries dans des écoles aux États-Unis.

Comment devons-nous réagir? Il est tout à fait impensable de demander aux médias de taire cette tragédie étant donné qu'elle concerne toute la population États-Unienne. Mais en parler dans tous les journaux américains est certainement un facteur d'encouragement pour les Marc Lépine qui fourmillent un peu partout dans le pays. La gloire de celui qui se tu après avoir tué. Qui ne peut donc pas subir de procès et dont, par dessus tout, la mort plus ou moins héroïque est rapporté dans tous les médias  du pays, pour ne pas dire de la planète. Quelle belle fin tragique pour un jeune désespéré qui ne voit plus dans sa vie la promesse d'un futur plus beau... Vous voyez le topo?

Je me pose beaucoup de question ces temps-ci. Chez nos chers voisins du sud, plusieurs incidents du même type se sont produits. Et au Québec aussi. Je trouve ça inquiétant. Peut-être est-ce de la paranoïa, mais je crois que sans devenir fou il devient normal de se dire qu'il pourrait très bien se passer quelque chose de similaire à l'école demain matin. Je l'ai dit, je le répète et le scanderai encore, notre monde est truffé d'incongruités et de paradoxes.

Elles avaient entre 6 et 13 ans, et toute une vie qui les attendait...