Racisme ou exagération?
Une salle de gym, située dans un cartier à forte proportion juive, givre ses vitres pour répondre aux requêtes d'un groupe de juifs hassidiques qui n'appréciaient pas voir des femmes s'entraîner en collants. Un jeune garçon Sikh reçoit l'autorisation de porter son kirpan à l'école. Et plus récemment, le traditionnel "Joyeux noël" a été remplaçé par un "Joyeux solstice d'hiver" et le sapin de noël par un " arbre de vie". Allons-nous trop loin ?
En décembre dernier, une juge de l'Ontario a exigé de retirer le sapin de Noël qui avait été érigé en face d'un palais de justice. La raison évoquée : un tel symbole pourrait choquer ceux qui ne fêtent pas Noël. À défaut de s'en réjouir, certaines communautés religieuses se sont étonnées d'une telle décision, allant même jusqu'à dire que c'était exagéré. La réponse est oui, nous allons trop loin. Ces "Joyeux Noël" ne sont plus tant un symbole de religion qu'un symbole tout court, un élément faisant partie intégrante de la vie des Québécois. Il est dans ses racines et a contribué à forger le Québec tel qu'il est maintenant. En venant s'installer ici, les immigrants, de n'importe quelles religions soient-ils, devraient être prêt à s'adapter. Attention, je ne dis pas renier totalement toutes croyances, mais bien être prêt à faire certaines concessions. Vivre dans un pays majoritairement chrétien et s'y acclimater en est une. Tout comme accepter que les femmes exercent les mêmes professions que les hommes.
Je suis fière de vivre dans un pays et tout particulièrement dans une province aussi multiethnique. Or, depuis quelque temps, les accommodements raisonnables en viennent à me faire poser des questions. Si un sondage de la très sérieuse firme Léger Marketing affirme que 59% des québécois sont racistes, je m'en étonne fortement. Mais si là-dessus 59% se disent "faiblement raciste", je suis prête à parier que les accommodements raisonnables ont une part de responsabilité...